vendredi 2 octobre 2009

The September Issue : un reportage édifiant. A voir.



Je sors tout juste du si fameux "The September issue" (primé au festival de Sundance). Oui, celui même qui filme (enfin) Anna Wintour. Comme une femme. Humaine. Qui n'en dit jamais trop - ni pas assez -...
Mais plus que cela, ce reportage, qui met en scène bien d'autres personnages, dessine une vraie ruche : une organisation pyramidale, des premiers rôles et des seconds, jusqu'aux figurants.

Anna, la reine. Dans son ombre, Grace, personnage complexe et passionnant.
On se demande pendant un long moment pourquoi tant de focus sur elle - ok, 20 ans ensemble chez Vogue, ça rapproche ! mais encore ? - et puis la Lumière arrive, en fin de pellicule... Superbement amené.
On croit que Anna est son Pygmalion? Que nenni?
On pense alors qu’elle fantasme légèrement son pouvoir au sein de la rédaction? Encore faux....
Attendez de voir. Subtil.

Et ce grand black too much, et sa montre Piaget des années 60’s sur son cours de tennis, ligoté dans ses logos LV, caricature de la mode : ce qui décrédibilise le secteur? Pas si simple.
La mode (se) doit (de) rester excentrique, unique, extra-ordinaire au sens propre !!! Sinon, où trouverait on tant de magie. Et tant de féérie qui en font le charme évident.

Ah. Egalement en direct, un Mario Testino qui en prend sérieusement pour son grade !... Juste amusant.

Et puis le démonstration. Qui se déroule, telle un ruban… Tout au long du reportage.
Anna Wintour a su faire ce que tout créateur d'une marque rêve de faire : industrialiser un mythe...
Un boulot monstrueux, méticuleux, talentueux, et un nom, VOGUE, incarné par une femme au pouvoir de décision absolument remarquable!
Auparavant glaciale et autoritaire, extrême, elle en parvient à devenir touchante. Très fort ? Surtout très juste. Le ton est parfait. Objectif .

D’un reportage que l’on croirait par avance léger, voire « bécasse », plein de robes à paillettes et de froufrous ridicules, dans le style des gens comme dans les vêtements, le metteur en scène nous apporte bien au contraire un éclairage édifiant de ce que ce business peut représenter, et tout ce que ces gens doivent porter pour faire naitre « une œuvre » : présenté comme tel, le VOGUE de Septembre ne vous apparaitra jamais plus comme un simple magazine. Croyez moi.

Nous sommes alors bien loin du « Diable s’habille en Prada » - et de ses pires arrangements hollywoodiens -. Et je comprends alors tout le « pourquoi » de Anna qui fut bien heureuse de ce documentaire pour rétablir une vérité tout à son honneur.
Loin d’être humiliante, elle se découvre en excellent chef d’entreprise. Une femme qui laissera son empreinte. Et on a juste envie de lui dire : « Chapeau ».

3 commentaires:

Ally a dit…

je dois vraiment voir ce docu !!

soum a dit…

@ Nath : oui, oui, oui !
n'hesite pas a revenir poster un commentaire pour confirmer ou infirmer. It's open ! ;)

melissa a dit…

Super doc. Je confirme !