


Plateau TV en vue ce WE ?
Hier passait sur ARTE un des chefs d’œuvre (ne le sont ils pas tous ?) de Bernardo Bertolucci « THE DREAMERS » (Innocents)
Etrange commémoration de Mai 68…
Alors que Mai 68 dans le conscient comme l’inconscient collectif correspond à la montée en force d’une population étudiante - puis moins étudiante -, populaire en tous cas, nous assistons ici à un film sur un couple de sœur et frère jumeaux décadents, quasi incestueux, dandies dans l’art de vivre, artiste paumé dans l’esprit.
Etrange commémoration de Mai 68…
Alors que Mai 68 dans le conscient comme l’inconscient collectif correspond à la montée en force d’une population étudiante - puis moins étudiante -, populaire en tous cas, nous assistons ici à un film sur un couple de sœur et frère jumeaux décadents, quasi incestueux, dandies dans l’art de vivre, artiste paumé dans l’esprit.
Surtout paumés ?
Enfermés (protégés ?) dans un appartement de rêve... proche du huit clos !
Magnifiquement tourné, il inspire à la fois :
- L’incompréhension totale commune à tous les adolescents, à travers toutes les populations du monde depuis la nuit des temps,
- et à la fois, l’énervement face à ces jeunes riches en mal de sensation qui, perdus dans (et grâce à) leur passion cinématographique vivent leur vie par procuration,
- et également, et pour finir, une admiration de cette beauté, de cette fougue, de cette inconscience que, passé 30ans surtout !, on a tous envie de conserver jalousement, le gout du sel et du citron sur la langue…
Magnifiquement tourné, il inspire à la fois :
- L’incompréhension totale commune à tous les adolescents, à travers toutes les populations du monde depuis la nuit des temps,
- et à la fois, l’énervement face à ces jeunes riches en mal de sensation qui, perdus dans (et grâce à) leur passion cinématographique vivent leur vie par procuration,
- et également, et pour finir, une admiration de cette beauté, de cette fougue, de cette inconscience que, passé 30ans surtout !, on a tous envie de conserver jalousement, le gout du sel et du citron sur la langue…
Les acteurs sont superbes : d’Eva Green que j’ai beaucoup aimée (beaucoup plus que dans James Bond…), Louis Garrel, acteur « avec une vraie gueule », et Michael Pitt (que j’avais découvert dans la série « Dawson » ! et qui a largement évolué !!!) qui, malgré sa voix étrangement continuellement douce, parvient à imprimer son jeu au beau milieu de ces 2 personnages plus que haut en couleur.
En filigrane, des parents riches et absents. Intellectuels "dans leur monde"... ou en tous cas en dehors de ceux de leurs enfants ! Une famille libre, cultivée, mais particulièrement branlante.
Bref.
Un film différent mais à voir.
Curieux.
Laissez-vous prendre plus de 10 à 15 minutes dans ce tourbillon étrange qui peut mettre mal à l’aise au tout début.
Vous savourerez vos efforts en entrant dans cet univers particulier, entre moelleux et poisseux…
Bon film !