Souvent quand on pense à VOGUE on pense sélectif, too much fashion, élite voire bourgeoise.
Quand on dit «ELLE » on pense accessible, beauté et mode, journal trans-générationnel.
Pas cool.
Vogue a changé. Et ça, depuis le début des 2000’s…
A l’époque j’avais du me pencher sur la question pour valider ou pas un espace publicitaire pour une marque beauty care sur laquelle je bossais.
Quant à ELLE, il récolte toujours tous les lauriers parce que c’est LA référence et personne n’ose jamais vraiment dauber…
Pourtant, parfois. Et là, aujourd’hui, sur ce blog, d’ailleurs… :
Oui, je me suis dit que j’allais tenter une petite approche en crabe pour vous faire réfléchir à la question (maxi) girly mais pas débile : VOGUE ou ELLE
En fait, tout dépend des objectifs.
Mais mettons nous d’accord : si vous aimez vraiment la beauté, alors peut être que vous n’avez pas la bonne option sur la table du salon…
En fait, il y a un truc qui m’énerve et qui a motivé ce post :
Quand on bosse dans le secteur de la beauté, on sait pertinemment que les grands groupes et les grandes marques ne créent pas vraiment d’idées dingues parce que de toutes manières, avant qu’elle passe le filtre de l’assistant chef de produit, du chef de produit, du chef de groupe et du directeur marketing, que ces 4 là soient assez couilllus courageux pour dire « tentons et voyons », le projet est déjà mort à …99% de chance ! Parfois les grands au niveau des sièges ou surtout de la R&D (si elle est suffisamment business oriented) dont c’est le job. Mais peut-on compter sur ça ? Dur. Risqué.
Alors que les petites marques : elles doivent émerger, se différencier, se faire remarquer, trouver leur place. Alors ? Certaines (pas toutes non plus…) creusent intelligemment : applications packaging, nouvelle approche conso, ingrédients osés, communication décalée, …
Pourtant, en général, ces petites (et/ou nouvelles) marques, personne n’en parle !
Y en a que pour les grandes.
Alors pourquoi ?
En en discutant avec pas mal d’attachées de presse ou de responsables d’agence RP c’est simple et horrible (du moins injuste) : on ne met dans les articles que les marques et produits qui ont payé de la pub. Vu que de toutes manières, sans pub, la presse est morte, on le sait.
Mais le raisonnement a été poussé à l’extrême sur les dernières années (de crise) et là on ne parle que de Clarins, Clinique, L’Oréal, Dior…
Mais ça on sait déjà !! On les connait déjà ! On les voit en magasin, ils nous harcèlent à la TV (info au passage : le marché français média est le plus cher au monde …), on nous en colle plein les bras en échantillons devant le boulot…
Non. Nous ce qu’on veut c’est être surprises, apprendre des trucs nouveaux, s’enthousiasmer pour des idées, s’amuser avec un secteur « plaisir », continuer de découvrir aussi.
Ben non. Pas possible. Bouffe ta multinationale et voilà.
Bon, ils ne font pas que des choses inintéressantes loin de la. Oh. L’idée n’est pas de dramatiser et de construire une autre caricature parallèle ! Ce sont quand même ceux qui drivent le marché.
Mais quand même ce serait bon : de la diversité.
Est-ce que notre monde tout entier devra un jour se résumer (et être régi par) à des quotas en tous genres jusqu’au ridicule pour que les moins forts puissent avoir droit de parole ?...
Je ne sais pas.
Pour en revenir à nos moutons, j’en veux à ELLE pour ça : ils sont tombés dans cette caricature là. Je ne sais pas comment ils peuvent faire pour fonctionner autrement à vrai dire, soyons honnêtes ! Mais faudrait quand même au moins les 2 options, non ? Un peu de news macroscopiques type, et des infos OFF avec expertise et enquêtes sur les marques de niche ou médiums qui valent le détour !
Non ??? Je suis dingue ou ça parait logique et souhaitable à tout le monde ?
En tous cas, du coup, je recommence à me rabattre sur Vogue : car professionnellement ce que je cherche c’est du sang neuf, des idées, des trucs qui changent. Qui changent le marché, la vision qu’on en a, jusqu’à nos habitudes… Un peu ras le bol des xième redites, quoi.
Dans VOGUE, on en bouffe aussi de la pub ! Ça, pour sur. Mais concentrée au début, sur des griffes de mode luxe, et surtout, surtout : ça ne le les empêche pas de parler d’autre chose ! de marques différentes, de phénomènes nouveaux - qui impliquent des marques de niche, aussi, parfois, quand c’est justifié -. Et tout ça, au sein d’un panorama mondial, et non pas franco-français qui fatigue à la longue.
Faut pas m’en vouloir mais il fallait que ça sorte.
En plus, là, sur les 2 derniers numéros ça m’a simplement sauté aux yeux : VOGUE fait un spécial Cosmeto et ELLE aussi.
Et bien, allez voir et comparez.
C’est l’occasion de comprendre pourquoi ce post peut avoir sa place dans votre réflexion de fin de semaine. Sans jouer les révolutionnaires ni les intellos.
Et as usual, n’hésitez pas à revenir ici pour donner votre avis.
Sur ce, bonne lecture et à très vite !
xxx