jeudi 24 septembre 2009

Open Innovation : Le luxe "écarté" par principe ?


Il y a déjà un moment (décembre 08 - Pour en savoir plus : CLIQUER ICI)), je vous avais parlé de l’Open Innovation : processus marketing pour favoriser l’innovation en faisant appel à des forces vives externes à l’entreprise afin d’émettre des pistes de reflexion, alors elles même revues, discutées et revisitées pour générer des innovations, de rupture ou pas.
Tout le monde suit ! La brume est désépaissie ?
Allons y.

Sous ma douche, je pense beaucoup ! Si.
Et la dernière douche m’a posé une colle : l’Open Innovation, du fait de sa définition (populaire) exclue t elle donc d’office le Luxe (élitiste et sélectif) ?
Oui !

Car le luxe (i.e. : « marque de »), par nature, c’est avant tout un style, unique, inimitable, propre, surprenant. Bref : un truc qui ne doit pas VENIR du consommateur ni même ALLER A SA RENCONTRE mais attirer vers lui le fan, l’accro, etc., presque sans concession, sans concertation ! Par passion et admiration !

Alors. L’Open Innovation : parfait pour faire une nouvelle lessive, un nouveau bloc WC biodégradable, même un gloss pluri 3D à effet paillettes changeantes selon la météo, ou encore des boissons énergisantes qui réduisent en plus le taux de cholestérol !!! Bref.

Car l’Open Inno c’est quoi ?
- On rassemble du monde : ménagère de moins de 50 ou plus ;
- On met tout se petit monde autour d’un plateau repas Flo dans une salle qui sentira bon la sueur 5H plus tard ;
- On investit dans une glace sans teint et on matte non-stop ;
- On blablate et on challenge méthodiquement ;
- On reformule, on écrit, on commence à imaginer le powerpoint ;
- On balance 2 ou 3 mood boards faits dans le rush pour titiller les meilleures idées (comprendre : pas trop chère industriellement, en ligne avec la boite) ;
- On remercie ;
- On offre un truc : avant première du lancement, produits, points de fidélité, autre… ;
Voila ! Merci.

Des exemples ? Procter et Gamble avec Vocalpoint.com ou InnoCentive pour l’inno produit, ou Ideajam chez IBM, et puis OpenAd.com ou Eyeka.com pour la créa de pubs !
De belles initiatives ! Très bien.

Oui mais…

Vous voyez Hermès ou Gucci, Chanel ou Baume et Mercier mettre 10 minettes aux moyens conséquents autour d’une table – au Ritz ? autour du brunch à 105 € par personne ?… - et leur chatouiller les neurones pour savoir quelle collection ils doivent bien sortir pour l’hiver ?
Mmmm… Moyen crédible, non ?

Alors, ça se fait bien pour des gammes de cosmétiques, plus ou moins haut de gamme. Certes.
Mais : quid du « vrai » luxe ?...

Ma douche a été très très (très) longue…
A force de réflexion autour de ce point précis, je me suis souvenu que l’Open Innovation n’était pas seulement le moment où les dames ou hommes étaient déjà entrés dans la salle de réunion.
Non. Le processus en amont est « sensé » (car plein de boites le négligent…) être beaucoup plus « ouvert » …

Les personnes à mettre autour de la table doivent être « de qualité » : elles doivent tout de même avoir un « haut potentiel » de réflexion, de remise en cause, une bonne connaissance de leur environnement (au moins sur 1 thème), avoir un plein de curiosité, être dynamique, créatives, spontanées, honnêtes intellectuellement, objectives au possible…
Bref : elles doivent au final être un concentré optimisé de culture de ce qui existe à l’extérieur sans être caricaturale (principe de représentativité des études mis ici en application) pour pouvoir apporter un œil neuf mais vrai sur ce que le consommateur peut attendre du « possible » que la société en question peut lui apporter, un jour (notion d’Insight remis au cœur du sujet).

Mais alors…
Alors le Luxe tient ses racines propres de l’Open Innovation !!! Non ?
Sinon, à quoi servirait tout les trend spotters de Nelly Rody, des mouchards sur Internet de tous les cabinets de tendances de Peclers à Carlin en passant par les machines à mouliner l’info des cabinets type Intuition ?

Le luxe ne le sait peut être pas car les méthodo de « mass market » et le Luxe détestent se rencontrer ! Trop vulgaire, souvent, même si les choses ont évolué.

Mais voila bien que ma conclusion - alors que l’eau chaude commence à se tarifier et que je me dis qu’il va bien falloir que je trouve le fin mot de cette histoire sous peine de chopper une pneumonie ! – est que : OUI, le luxe fait depuis toujours de l’Open Innovation => tendances, spotters des expos du monde, des street style pour être au cœur de ce qui bouge, culture affinée des « signaux faibles », décoder les codes, early adopters et trends setters du monde entier aux bottes des grands noms !
On y est ! Et en plein dedans donc !!!
Bon, soyons d’accord, cela ne doit en rien exclure de nouvelles méthodes et moyens pour continuer à alimenter de maniére constructive et adaptée toutes ces belles Maisons ! (voir mon P.S fin de post)

Cool ! J’ai le droit d’aller chercher mon peignoir ?
Ouf.

Bon. Mes dents claquaient, je suis pas ultra tentée de devoir me shooter au Rhinotrophyl et au doliprane 10 jours donc j’en suis restée là.

Mais récompensée pour ma témérité devant un mug de camomille, je me disais que cette conclusion ci n’était (j'espère...) pas débile !

Dans le monde de la Mode – au sens large : accessoires et marque « Masstige » inclus -, le Street Style en effervescence, les « trend spotters » freelance et les sites de tendances globaux (quelque peu moins élitistes ou « m’as-tu vu »), la démocratisation de la « Prospective » et du « Planning Stratégique » (pourtant toujours trop lente à mon gout !), la suprématie grandissante des blogs dans ce secteur !… : tout cela ne jouerait il pas dans le sens d’une « sorte » d’Open Innovation ici ‘Premiumisée’ ?

Un peu non ? Non ?...
Vous doutez encore ? Vous êtes durs…
Je retourne sous la douche !

P.S : POUR PLUS D’INFOS LISEZ NOTAMMENT CECI (merci So !) :

Evènement beauté parisien du 16 au 20 septembre: les Rives de la Beauté

Amies parisiennes excitées du pinceau, passionnées de matières et de couleurs, folles de senteurs et fan de marques, cet évènement beauté est le votre ! Kesako ?

Il s’agit d’un un événement inédit organisé pour promouvoir la filière beauté sous forme d’un parcours dans la capitale sur le thème (inépuisable) de la beauté. Il propose au public un itinéraire reliant des lieux où la beauté s’expose, se crée, se respire, se vend… autour de marques, de distributeurs, mais aussi de musées pour nouer un lien plus intime et donner une dimension culturelle à la beauté.

Ainsi qu’ils soient magasins, galeries ou lieux insolites, les acteurs participants mettent en place, dans l’espace de leur choix, présentations, événements, conférences, démonstrations de produits, lancement de nouveautés.... qui correspondent aux nouvelles attentes d’accueil, d’expérience et d’information, notamment sur les tendances, des consommatrices averties et pointues que nous sommes… avec une connotation de prestige, de modernité responsable et de qualité, of course !

De la Rive droite à la rive gauche (d’où le nom « Les Rives » de la beauté) des « passerelles » multidisciplinaires mettent en évidence la nature transversale de la beauté et les liens qu’elle entretient avec ses territoires avoisinants: science, mode, photographie, littérature, art, cinéma, musique...

En dehors des participants officiels - entre autre Sephora, Kenzo Parfums, Thierry Mugler Parfums, L’Artisan Parfumeur, Sothys, Diptyque, Issey Miyake, Kiehl’s, Clarins, État Libre d’Orange, l’espace culturel Louis Vuitton, le Village Royal, le Musée de Cluny (expo le Bain et le Miroir), l’Institut Français de la Mode, Vogue France etc…- le Guide 2009 Rives de la Beauté proposera un shopping guide « Ville Miroir » contenant une large sélection d’adresses beauté et parfum incontournables.Encore plus fort ! Des professionnels ( type consultants en stratégies de marques et tendances, agence marketing spécialiste de la veille produit sur le marché des cosmétiques sur les US & l’Europe), proposeront des balades guidées thématiques afin d’optimiser l’expérience de la visite.

Organisée par quartiers parisiens, avec des plans, et pourvue de ‘tags’ concernant la typologie du lieu (« bien-être », « naturel », « concept store »...), souhaitons à cette première édition de vite devenir notre indispensable boussole beauté annuelle.

L’objectif des organisateurs ? Faire de l’évènement pour la beauté et les parfums ce que la semaine du meuble de Milan est au design ou la Biennale de Venise à l'Art : un événement unique au monde, avec Paris comme capitale de la Mode et de la Beauté en toile de fond. Bon, avant d’en arriver là, hein, voyons cette première édition…

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