vendredi 18 avril 2008

"The Dreamers" : Menage à 3 en plein Mai 68




Plateau TV en vue ce WE ?

Hier passait sur ARTE un des chefs d’œuvre (ne le sont ils pas tous ?) de Bernardo Bertolucci « THE DREAMERS » (Innocents)
Etrange commémoration de Mai 68

Alors que Mai 68 dans le conscient comme l’inconscient collectif correspond à la montée en force d’une population étudiante - puis moins étudiante -, populaire en tous cas, nous assistons ici à un film sur un couple de sœur et frère jumeaux décadents, quasi incestueux, dandies dans l’art de vivre, artiste paumé dans l’esprit.
Surtout paumés ?
Enfermés (protégés ?) dans un appartement de rêve... proche du huit clos !

Magnifiquement tourné, il inspire à la fois :
- L’incompréhension totale commune à tous les adolescents, à travers toutes les populations du monde depuis la nuit des temps,
- et à la fois, l’énervement face à ces jeunes riches en mal de sensation qui, perdus dans (et grâce à) leur passion cinématographique vivent leur vie par procuration,
- et également, et pour finir, une admiration de cette beauté, de cette fougue, de cette inconscience que, passé 30ans surtout !, on a tous envie de conserver jalousement, le gout du sel et du citron sur la langue…

Les acteurs sont superbes : d’Eva Green que j’ai beaucoup aimée (beaucoup plus que dans James Bond…), Louis Garrel, acteur « avec une vraie gueule », et Michael Pitt (que j’avais découvert dans la série « Dawson » ! et qui a largement évolué !!!) qui, malgré sa voix étrangement continuellement douce, parvient à imprimer son jeu au beau milieu de ces 2 personnages plus que haut en couleur.

En filigrane, des parents riches et absents. Intellectuels "dans leur monde"... ou en tous cas en dehors de ceux de leurs enfants ! Une famille libre, cultivée, mais particulièrement branlante.
Bref.

Un film différent mais à voir.
Curieux.

Laissez-vous prendre plus de 10 à 15 minutes dans ce tourbillon étrange qui peut mettre mal à l’aise au tout début.
Vous savourerez vos efforts en entrant dans cet univers particulier, entre moelleux et poisseux…

Bon film !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Entre moelleux et poisseux... c'est une belle façon de cerner ce film que j'ai découvert grâce à arte...

Anonyme a dit…

Partie remise à mon prochain séjour parisien. @ +++

Anonyme a dit…

@ mimylasouris : :) il faut toujours surveiller ARTE. Parmis quelques films complexes ou trop intellos se cachent bien des perles.

@PJ : Yep Sir. :) let me know quand tu repasses. ++