vendredi 26 mars 2010

Notre consommation : plus que des produits, un message (personnel et direct).



Un événement spécial et inhabituel parvenu il y a quelques semaines (sur mon blog) m’a imposé une question à laquelle j’ai du mal à répondre.
« Doit on boycotter nos produits (de beauté) préférés lorsque la société qui les fabrique manque suffisamment d’éthique (sociale) ? »

Cela, évidemment, s’adapte à tous les types de produits de consommation, d’où la parenthèse. Mais d’autant plus - n’est il pas ? - aux produits susceptibles de substitution simple et facile. Comme les cosmétiques !
(Evidemment, nous prétend(er)ons toutes que notre crème chérie est irremplaçable – et il y a sans doute « une sorte » de vérité sentimentale ! – mais nous saurions tout de même remédier à sa disparition par switch réfléchi ou spontané en dernier recours ! Bref. Ne nous éloignons pas du sujet !)

Quand une société manque d’éthique, sociale par exemple : faire travailler les petit enfants en Asie, avoir une politique sociale interne (RH ?) particulièrement reprochable, pollue nos rivières sans vergognes depuis des années, ou encore, subventionne en cachette ses actions politiques répréhensibles grâce à ses bénéfices de ventes… Que devons nous faire ?

Devons nous agir à notre microscopique niveau pour revendiquer notre désapprobation ?
Est-ce que celui qui est et qui créé doit être « jugé » par la consommation ou non de son produit final ?

Doit on rapprocher cela de l’art au sens large : combien d’écrivains aux idées parfois « limite » (racistes, antisémites ou fascistes même !) ont écrit des monuments de la littérature française (et autre. Idem pour les acteurs mythiques. Ou les peintres aussi !
Alors : aurions nous du boycotter « Voyage au bout de la nuit » de Céline pour ce que l’auteur peut représenter de valeurs parfois discutables ?
Ou est ce encore autre chose ? Les cosmétiques : moins ou pareil qu’une œuvre ?

En bref :
> agir par principe parce que sinon c’est le début de la fin ?
> ne jamais collaborer d’une manière que ce soit à ce qu’une entité, entreprise, personne génère d’une source contestable ?
> ou ne juger que l’œuvre finale et non les moyens ?

Ou, en gros :
> Dois je juger les valeurs de la société dont je consomme les produits ?
> Dois je même aller rechercher les informations sur internet des sociétés clé qui occupent en priorité mon caddie ?
> Me dois je en tant que citoyen de veiller à promouvoir une consommation responsable par ma connaissance des industriel sautant que de ce qu’ils nous offrent ?

Véritable question, non ?...
Intellectuelle il en est peut être. Générale de toute manière, certes. Vraie, sans aucun doute…

Y avez-vous sincèrement déjà pensé ? Ou sommes nous des consommateurs tous inconscients, focalisés sur notre bien être final, au delà des conséquences et de préoccupations du genre ?
Le confort avant tout.
Nombril, nombril, quand tu nous parles…

Alors ?

Pour ma part, j’avoue que ce n’est qu’après y avoir réfléchi que je me demande si je ne vais pas « devoir » agir différemment…

Ne pas chercher la petite bête. Non. J’ai sans doute mieux à faire et mon temps reste précieux.
Mais s’informer du minima, rester à l’écoute de ce que le monde nous apporte spontanément sur le sujet, et rester sain, fidèle à ses idées, cohérent et droit.

Pourquoi pas ? Ca fera du bien à noter monde parfois bien sale… On le sait.

> Si ce petit mot à titiller ne serait ce qu’un neurone de votre sensibilité et de votre citoyenneté, j’ai gagné mon week end.
> Si je vous ai saoulé, alors la cause ne doit pas se suffire à elle-même. A creuser.
> Si vous ne savez pas : laissez murir, et le bon sens fera le reste…j’y crois.

Sur ce, profitez bien des giboulées !
A + la compagnie.

2 commentaires:

So. a dit…

Question d'autant plus difficile que la plupart du temps on ne connait pas (et on peut difficilement connaître) le "comportement" réel des entreprises... à moins d'y travailler (et encore...).

lolatila a dit…

J'ai peut-être un début de réponse sur mon blog où je pronne le naturel : lolatila.over-blog.com
Malheureusement pour ce qui est du comportement en entreprise, on ne peut pas savoir à moins d'y travailler.