Beyond Beauty : Les dernières innovation techniques Anti Age

Vous êtes une passionnée de cosmétiques ? Vous mettez la moitié de votre salaire dans des fonds de teint Chanel et des Rouge à lèvres (et shining gloss) Dior ? Vous rêvez de pouvoir vous payer la Crème de la Mer en continu (sans gagner au loto ?) et ne tarissez pas d’éloges sur les innovations qui vous rendent belles et jeunes ?
Alors cet article est pour vous !

Beyond Beauty Mag, une des références dans le monde de la beauté organise non seulement le RDV de la Beauté tous les septembres que dieu fait ! mais en plus possède un site Internet regorgeant d’infos très intéressantes quand on aime le domaine du beau et de la cosméto !

Après quelques pages web avalées de-ci delà, je vous ai dégotté cet article : long mais complet, long mais intéressant, long mais indispensable !
Vous allez y dénicher toutes les dernières tendances de la révolution qui s’opère déjà depuis près de 10 ans sur l’anti âge crème et autres solutions miracle !

De la beauté fiction et des (scary) célèbres cellules souches tabou - mais bien en route -, à l’exploitation technico-biologique des mitochondries (rien qu’ça !), en passant par de plus traditionnels Retinol ou Collagène (merci !) !
Bref. Le point tout de suite en quelques lignes !

Bonne lecture ! Les plus courageux iront au bout et seront récompensés ! Matière grise enrichie garantie !

« Sur tous les fronts de l’anti-âge » :

Portée par le vieillissement de la population et le développement de la médecine esthétique, la recherche fondamentale sur l’anti-âge ou la pro-jeunesse s’active, l’offre explose. Au cas où d’aucuns ne l’auraient pas encore remarqué, la popu­­lation mondiale vieillit. Les 60 ans et plus représentent 22 % des habitants des pays les plus développés, et ils seront même 33 % en 2050. Ces chiffres, les acteurs de la cos­mé­tique les ont bien en tête, qui redoublent d’effort de recherche afin d’accompagner ce marché prometteur. Résultat, entre 2002 et 2007, sur le plan mondial, le segment a progressé de… 95,8 % pour atteindre 14,8 milliards de dollars (source Euromonitor). Une croissance qui justifie pleinement la multiplication d’initiatives de tout poil. Il y en a pour tous les besoins (crème jour et nuit, sérum, contour des yeux, soin corps…), tous les sexes, toutes les peaux (même les grasses, avec l’émulsion Bio­phycée au concentré pur d’algues bleues de Galénic, Q10PLUS Light de Nivea, Derma Genèse Sérum Pore Minimizer de L’Oréal Paris…), tous les âges. Après les trentenaires, puis les quadras, voilà que les marques s’adres­sent au choix aux peaux ma­tures, aux quinquagénaires, aux 60 ans, voire aux 70 ans et plus. Comme l’italien Collistar avec Magnifica, « le premier programme cosmétique dédié à cette tranche d’âge », formulé dès 2007 autour d’un complexe de réparation cellulaire, une combinaison de deux extraits obtenus par bio­technologie, l’ectoine et le bifi­dobacteria, et qui s’étoffe aujour­d’hui avec un sérum à la formule hautement concentrée. Bref, l’offre est partie dans toutes les directions. Rien de grave, car « il n’existe pas une voie unique pour faire de l’anti-âge, mais plusieurs, toutes concurrentes », estime Jean-Claude Le Joliff d’Inn2C. Impossible donc de se faire une religion, d’autant que certains dogmes commencent d’être discutés, par exem­ple, celui de l’antioxydant. « Il ne serait pas la cause mais la con­sé­quence du vieillissement », ajoute-t-il : une nuance, mais de taille, qui incite à remettre gentiment l’ouvrage sur le métier. À chacun d’imaginer de quelle manière, sachant que la « biologie est la porte d’entrée de la réflexion », analyse Hélène Fitoussi de Vision & Prospective.

Précaution pour les cellules souches
L’approche des cellules souches – des cellules indifférenciées capables d’engendrer des cel­lules spécialisées et de se mul­tiplier quasi infiniment à l’iden­tique – ouvre d’extra­ordi­naires perspectives à la méde­cine, « et la cosmétique est là, un pas derrière, raconte Hélène Fitoussi. C’est peut-être un eldo­rado, encore faut-il savoir l’abor­der ». Si Amatôkin, la première initia­tive du genre, a été décrié pour sa surenchère de pro­messes, celle de Dior a joué la prudence. La marque ne se targue pas de toucher à ces cel­lules souches – dont on ne sait pas bien d’ail­leurs, si elles doivent être touchées –, mais plutôt de pro­téger leurs niches. Un an après le lancement de Capture R60/80 XP, elle combine dans un nou­veau soin de nuit son complexe Stemsone (Bi-­skin, TP-Vityl et Bionectine), avec le NR System chargé d’aug­menter la synthèse des HSPg (hyaluronan sulfate proteo­gly­cans), des molécules de la famille des sucres, vitales pour les cellules souches. Sur ce cré­neau, les acteurs sont nombreux à plancher, reste à voir qui pren­dra le relais ?

L’énergie mitochondriale à développer
Les mitochondries fournissent l’essentiel de l’énergie nécessaire au fonctionnement des cel­lules, c’est donc « un vrai levier de rajeunissement, rappelle Hélène Fitoussi ; sur 17 ou 19 causes du vieillissement, c’est l’une des plus impor­tantes sur lesquelles il faudrait se pencher. » Dr. Pierre Ricaud l’a peut-être entendu. La marque s’est positionnée sur ce secteur avec Jour Nouveau, qui fait appel à la Mitochondrine, un actif vectorisé au cœur des cellules pour protéger les mitochondries et recharger la peau en cellules neuves.

Un début de gènes
À côté de ce travail sur les cellules, un autre, tout aussi intéressant, est mené autour des protéines, notamment les protéines de jeunesse que sont les sirtuines (Youth Surge de Clinique, avec son complexe à base d’isonicotinamide complété par un processus d’antiglycation et une protection SPF15 ; La Roche-Posay avec un complexe d’algues et de plancton, ou Visoanska et son duo crème-complément alimentaire), et les gènes… Ainsi, après dix ans de recherche qui ont permis de démontrer que la jeu­nesse était inscrite à la façon d’un code-barres au niveau des protéines à la surface de la peau, et que des gènes spécifiques codaient les protéines en assurant l’état de jeunesse de la peau, Lancôme vient de sortir Génifique Acti­va?teur de Jeunesse. Seul sur ce créneau, ce soin protégé par sept brevets est composé de Biolysat, pour stimuler les gènes de la jeunesse, et de phytosphingosine, qui active la synthèse de protéines.

Collagène et glycation
Même si, comme le rappelle Annie Villaz, la peau reste soumise aux lois de la gravité, il n’en reste pas moins que tout le monde ou presque continue de protéger les fibres d’élastine et de collagène. Sur ce créneau, alors que la plupart des marques proposent des mécanismes « antiglycation », cette rigidification du tissu collagénique dû à la fixation de sucre, Chanel inverse le processus via la « déglycation ». Son Ultra Correc­tion Line Repair active une protéine réparatrice mise au jour par les chercheurs maison, la FN3K, ou Fructosamine-3-Kinase, grâce au Bay Cedar PFA, un actif végétal composé de deux molécules ultrapures obtenues par polyfractionnement, les verbacosides et les flavones.

Ça chauffe !
Pour Odile Polette, de Beauty Stories, l’une des tendances significatives de l’anti-âge tire parti de la chaleur, la lumière, l’énergie comme « Stop d’Ultragen à radiofréquence tripolaire, qui chauffe la peau à 40 °C et raffermit les fibroblastes, Light 590 de Talika, un appareil LED développé avec La Pitié Salpê­trière, et le futur Photothérapie LED de Dr. Perricone ». Une façon de reproduire chez soi les effets du laser. Il faut dire qu’« avec le laser, on obtient des résultats sur la clarté, les spots de l’âge, la fermeté, c’est donc logique de voir se développer ce type d’appareil », estime Hélène Fitoussi. À voir quelle en est l’efficacité réelle ? L’avenir le dira. Dans le même esprit, mais sans appareil, Orlane propose un sérum fermeté et un soin contour des yeux Thermo-Actif, qui font appel à un actif issu de la tourmaline, une pierre fine qui émet des infrarouges et provoque une élévation de la température pour stimuler la syn­thèse de collagène et lutter con­tre le relâchement. Sur ce même principe, Lierac annonce un nouveau soin anti-âge pour le second semestre.

Rétinol toujours prêt
Le rétinol continue son développement. Associé à de la vitamine E, il prend place dans la ligne hydratante, anti-âge et anti-teint terne revue par Roc, Multi-Correxion. Dans le tout nouveau Liftactiv Rétinol HA Jour, destiné à agir simultanément sur les trois types de rides que Vichy a mises au jour – embryonnaires, permanentes et réversibles –, il devient réti­nol+A, mixé comme il l’est avec de l’adénosine, pour accélérer son efficacité, l’acide hyalu­ro­nique étant là pour l’effet comblement. Petite cerise sur le gâteau, une texture intelligente à double phase gélifiée (brevetée) participe à l’efficacité du produit. Lancaster, dans Retino­logy, l’achemine à l’intérieur des cellules via un système intra­cellulaire, avant de lui adjoindre de l’extrait hydroglycolique d’Imperata cylindrica, une plante riche en potassium, pour le volet hydratation, et le complexe RPF contenant des extraits de plantes et de fruits, pour le volet antiradicalaire.

Cherche éclat désespérément
L’âge venant, le teint de la peau n’est plus ce qu’il était ? Pour y remédier, chaque marque y va de ses nacres interférentielles, sa poussière de cristal (Essence Cristalline Dermo Caviar de La Prairie), ses microparticules de mica recouvertes d’une couche de dioxyde de titane et microcristaux de roche (Retinology), ses perles de soie… Biotherm mise sur un « rajeunisseur chromatique », des chroma-sphè­res correctrices qui libèrent leurs pigments à l’application pour homogénéiser le teint et restaurer l’éclat (Rides Repair Chroma-Lift). De son côté, Dior enrichit Capture Totale d’un actif exclusif, l’Aminolumine, « six plus fois efficace que la vitamine C ». Il augmente l’activité de la PMSR (peptide methionine sulfoxide reductase), qui est chargée de désoxyder les protéines altérées et de faire baisser leur taux d’oxydation pour libérer l’éclat de la peau.

Le maquillage, la voie d’avenir
Du soin chargé de restaurer l’éclat originel de la peau jus­qu’au maquillage, il n’y a qu’un pas. Qui a été franchi. « Le maquillage est le blockbuster de l’anti-âge », déclare Jean-Claude Le Joliff. « C’est un boulevard extrêmement intéressant, l’une des grandes voies d’innovation, ajoute Hélène Fitoussi, qui permet au maquillage de renouer avec sa fonction première, la protection. » L’enjeu est double : s’adapter à des peaux qui vieillissent « plus plissées, plus fines» et combattre les effets du temps. Premier axe, le fond de teint « qui a le mérite de combiner une action immédiate et une action postérieure ». Depuis deux ou trois ans, des fonds de teint antirides aux textures nouvelles sont apparus: chez Olay, Revlon (Age Defying au complexe Botafirm antirides breveté), chez L’Oréal Paris (Visible Lift Serum Inside à l’effet lift immédiat et au sérum antirides à base d’acide hyalu­ronique, d’élas­tine et de colla­gène)… Plus symptomatique encore, l’incursion de l’anti-âge dans les autres segments du maquillage : non seulement les bases et les poudres (Revlon), mais aussi les rouges à lèvres (Absolu Rouge de Lancôme au Pro-Xylane, Anew Youth-Awake­ning Lipstick SPF15 d’Avon), et même des produits pour les yeux (eye-liner au rétinol d’Avon). C’est dire si les chemins de l’anti-âge se multiplient. C’est sans parler des patches, qui ont prouvé leur efficacité pour la nicotine, et devraient devenir un vecteur pour la cosmétique anti-âge « à condi­tion qu’ils soient réalisés, sérieu­sement, avec les bonnes molé­cules », tempère Hélène Fitoussi, « qu’ils ne soient pas passifs, mais actifs», ajoute Jean-Claude Le Joliff, à l’image de ceux de Sephora ou de Perfec­tionist d’Estée Lauder déve­loppés avec l’israélien Power Paper, qui émettent un microcourant pour assurer une distribution ininterrompue de l’eau biologique brevetée de la marque. D’autres voies méritent encore d’être explorées, comme « l’activation du système inflammatoire, les probiotiques », conclut Jean-Claude Le Joliff. À condition de ne pas perdre de vue qu’une bonne partie de l’efficacité d’un produit… tient au plaisir d’utilisation.

Par Sabine Durand

Mai 2009

http://www.beyondbeautymag.com/