lundi 6 juillet 2009

My sweet twenties are gone...


Je n’ai pas pour habitude de vous raconter ma vie en détail. Mais des fois je peux avoir envie de vous confier ici quelques pensées.
Vendredi dernier, j’ai encore eu l’impression d’avoir grandi. Non, en fait… vieilli ! Pas pareil.

Vous savez. Il y a des moments où l’on comprend qu’on n’a plus envie d’aller danser dans les boites de nuits, les bras levés et des gouttes de vodka orange sur la jupe jusqu’au bout de la nuit, à rentrer chez soi vers 6H30 en plein été, les pains au chocolat dans la poche pour les dévorer avant d’aller dormir jusqu midi du surlendemain !

On le voit parce qu’on a l’impression d’être la grande sœur de tous ceux qui s’éclatent sur le dancefloor, parce qu’on met une semaine à récupérer ! Mais aussi parce qu’on n’a plus la même flamme. Parfois encore, si, elle rejaillit. Mais LA flamme n’est plus la même qu’en ces temps où la nuit était notre jour et les matins, nos nuits ! Plus timide. Moins tenace ! Bref.

Vendredi dernier, je suis allée à une soirée de « jeunes », mais pas trop jeunes. De ceux qui frôlent la trentaine mais qui, heureux ou inconscients, on encore la fougue de leur 20 ans en de telles circonstances.
Quand nous sommes arrivés, c’était un appart' de jeune : murs pas repeints et pas lisses même si propriétaire, boissons aux fruits pas toutes fraîches, quiches maison et curly à volonté, des canap’ ou personne ne squatte pour pouvoir jongler d’un groupe de discussion à l’autre, fumée de cigarette qui font des ronds et des nuages au plafond…

J’ai d’abord eu envie de relooker tout l’appart !! Recoller le bout de plafond qui était tombé par dégât des eaux dans la chambre du dit garçon qui avait prêté son cocon ! Et lui proposer un surf sur Internet pour aller choisir de nouvelles appliques autres qu’en plâtre (poussiéreuses)! (Valérie Damido sort de ce corps !!!)
Puis j’ai humé la fumée de cigarette qui est interdite dans tous les lieux où je sors désormais, au point que j’ai eu la sensation d’une madeleine de Proust largement oubliée aux confins de mon cerveau ! Moi qui pourtant, il y a moins de 3 ans, faisait de la cigarette mon amie la plus fidèle !
Et puis, plus grave, je suis allée trouver une chaise au bout de 1h seulement pour soulager mon sacrum endolori de femme enceinte qui a déjà fait ses 2h de marche dans la journée !

Quel tableau… Quelles impressions…
Moi qui était encore la reine de la piste et DJ à l’occasion pour toutes les soirées en sous sol enfumés de mes bande de copines ! Ah, le temps…

Pourtant, c’était bon. Les gens supers sympas, les discussions animées, les sourires sincères, les tartes aux légumes succulentes, les jus d’orange chauds désaltérants.

La seule bonne surprise, c’est que nous sommes partis comme un vieux couple à minuit, … mais nous avons été suivis par toute une horde de « jeunes » !!! Quelle surprise ! (Quel soulagement !)
Alors les « vingtenaires », on commence à les sentir les 30 piges qui vous guettent d’un œil amusé ?

Dehors il faisait bon. Juste frais comme il faut. On a marché pour rentrer à pieds chez nous. Main dans la main, le bidon un peu tendu, pour moi à cause du bébé, pour lui à cause des (nombreuses) bières tièdes. Sans parole.
Nous avions rajeuni ! et on s’est écroulés heureux d’avoir les tympans encore emplis de toutes ces discussions fragmentées, sonores et enflammées…

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