J’avais déjà osé pénétrer furtivement dans l’antre de Chanel après avoir eu des millions d’étoiles devant le Classique rouge mis exprès en vitrine par ses tortionnaires de vendeuses !
C’était alors sur l’avenue Montaigne. « The place to cry » ! (plutôt que to be, je dirais… !)
J’avais alors continué de rêvasser à ce sac rouge et à tout ce que j’avais pu trouver de magnifique dans cette boutique au style remarquable, devant un café crème à 8 euros 50 dans un café « du coin »…
Eh bien, figurez vous qu’on ne se refait pas !
Pas plus tard qu’hier, après avoir accompagné mon chéri dans le 1er arrondissement, je me dis que je vais aller faire un tour dans les beaux magasins, et voir ce Paris que tant de touristes nous envient toute l’année.
Déposé Rue Richelieu par le bus, je sais déjà quel tour et quels détours je vais faire du côté de la Rue St Honoré.
Avant le lèche vitrine, je passe place Royale.
Petite halte pour ne pas manquer ce fameux café hors de prix, traditionnel. Il sera donc pris, en même temps qu’une lecture intensive de mails pour mon RDV entre copines de 16H demain, à l’Hôtel du Louvre, sur la terrasse, avec l'Express Style et ELLE posés sur la table (pas une page ne sera lue : trop bon de se laisser caresser par le soleil devant l’architecture admirable du Carrousel !).
« 6 euros, s’il vous plait ». Alors ça, c’est fait. Next !
J’ai bien une idée qui me taraude… Aurais je l’audace et le plaisir d’y aller ?...
Où ça ? Chez Chanel.
Mais… moins bling bling que l’Avenue Montaigne où toutes le maisons se tirent la bourre de manière ouverte. Non. Cette fois ci, ce sera : Rue Cambon…
Mais oui voyons ! Allons y.
Je récupère mon chéri après son rdv. Direction : le mythe CC !
« 1 kilomètres à pied, ça use, ça use »…
Nous y voilà. 31 Rue Cambon.
Bien plus à son image, cette devanture sobre de noir et de blanc me remet bien plus vite dans l’ambiance. Dedans, personne ou presque ne parle français. Quelques jeunes femmes blondes apprêtées simplement tiennent de grands sacs griffés des 2 C.
Je cherche du regard 2 choses : le classique noir matelassé et le 2.55 dont Garance nous a rabattu les mirettes avec son appareil pendant la dernière fashion week !
Je n’en vois aucun. et en plus j’ai perdu mon mari.
Il est coté « Prêt à Porter ». Et le voila en pleine discussion avec la vendeuse (sympathique. JE LE NOTE. Toujours une surprise fort agréable dans ces endroits…).
Il la questionne ardemment sur la veste que porte Diane Kruger dans un des derniers ELLE de cet été (où elle saute dans une rue, l’air euphorique et heureuse. Vous voyez ?! Un peu comme CELLE CI). En tweed blanc avec quelques note de noir. Je saisis la conversation au vol :
« C’est la collection précédente ».
« Et où pourrions nous trouver les modèles de l’ancienne collection »
« On ne les trouve pas »
Bon. Alors… Ca aussi c’est fait.
Déception visible. Cela ne nous empêche pas de regarder la « nouvelle » collection. On est là.
J’essaie une veste du même style, celle-ci toute blanche. En tweed comme j’adore tant.
(« Cette classe » pense-je. « C’est beau ». Même avec mon gros bidon, j’ai quand même l’air au top !)
SU-BLIME ! Je l’aime vraiment beaucoup. Avec un jean ou avec un pantalon serré, voir même je crois un legging cuir (si je retrouve une taille correcte !) se serait d’enfer !
Nous sommes tous les 2 conquis.
Là, je regarde l’étiquette
Et là…on change de monde…
La terre se retourne, mes yeux pensent avoir été maraboutés, la boutique se transforme, je crois même apercevoir dans le miroir un billet de loto gagnant qui danse, puis un lutin qui court… !
2 860 euros. C’est écrit. Là.
Je suis heureuse pour une seule raison : je crois que je viens de toucher du doigt ce que LUXE veut dire.
Vous savez ! C’est si simple d’écrire des post sur les défilés, de parler des dernières collections de Ford ou de critiquer les allures trop excentriques de Galliano !
Là : on est dans le concret du fantasmatique. Une expérience en soi !
Enfin ! LA rencontre : « Luxe ? Ah ! moi c’est S. Enchantée ! »
« Oui, oui, c’est ça. Je vais passer mon chemin. A bientôt sur le net, et au plaisir ! »
Je repose la veste.
« Elle est belle »
« Oui, et elle est très facile à assortir » ajoute la (nouvelle tortionnaire de) vendeuse.
« Certes. Oui (…) Merci ! » (Elle peut !)
Nous regardons autour. Je flashe sur un manteau absolument sublimissime.
Je regarde quand même. 4280 euros. La folie continue. La tête me tournerait presque….
Je repasse côté accessoires. Et ose encore demander « Où sont les Classiques et les 2.55 ».
La gentille vendeuse ouvre le placard aux merveilles. Mon 2ème prénom devient Ali Baba ! Surtout baba !
Je regarde et essaie le Classique noir matelassé - que je n’aurais sans doute jamais, je le sais désormais -. Je l'écoute attentivement me raconter l'anecdote de Lagerfeld qui a "déterré" le 2.55 (1955 et modèle N°2) qui est un succès. Très intéressant.
1980 euros. On serait presque dessus après le petit tour côté robe et cabans !
C’était alors sur l’avenue Montaigne. « The place to cry » ! (plutôt que to be, je dirais… !)
J’avais alors continué de rêvasser à ce sac rouge et à tout ce que j’avais pu trouver de magnifique dans cette boutique au style remarquable, devant un café crème à 8 euros 50 dans un café « du coin »…
Eh bien, figurez vous qu’on ne se refait pas !
Pas plus tard qu’hier, après avoir accompagné mon chéri dans le 1er arrondissement, je me dis que je vais aller faire un tour dans les beaux magasins, et voir ce Paris que tant de touristes nous envient toute l’année.
Déposé Rue Richelieu par le bus, je sais déjà quel tour et quels détours je vais faire du côté de la Rue St Honoré.
Avant le lèche vitrine, je passe place Royale.
Petite halte pour ne pas manquer ce fameux café hors de prix, traditionnel. Il sera donc pris, en même temps qu’une lecture intensive de mails pour mon RDV entre copines de 16H demain, à l’Hôtel du Louvre, sur la terrasse, avec l'Express Style et ELLE posés sur la table (pas une page ne sera lue : trop bon de se laisser caresser par le soleil devant l’architecture admirable du Carrousel !).
« 6 euros, s’il vous plait ». Alors ça, c’est fait. Next !
J’ai bien une idée qui me taraude… Aurais je l’audace et le plaisir d’y aller ?...
Où ça ? Chez Chanel.
Mais… moins bling bling que l’Avenue Montaigne où toutes le maisons se tirent la bourre de manière ouverte. Non. Cette fois ci, ce sera : Rue Cambon…
Mais oui voyons ! Allons y.
Je récupère mon chéri après son rdv. Direction : le mythe CC !
« 1 kilomètres à pied, ça use, ça use »…
Nous y voilà. 31 Rue Cambon.
Bien plus à son image, cette devanture sobre de noir et de blanc me remet bien plus vite dans l’ambiance. Dedans, personne ou presque ne parle français. Quelques jeunes femmes blondes apprêtées simplement tiennent de grands sacs griffés des 2 C.
Je cherche du regard 2 choses : le classique noir matelassé et le 2.55 dont Garance nous a rabattu les mirettes avec son appareil pendant la dernière fashion week !
Je n’en vois aucun. et en plus j’ai perdu mon mari.
Il est coté « Prêt à Porter ». Et le voila en pleine discussion avec la vendeuse (sympathique. JE LE NOTE. Toujours une surprise fort agréable dans ces endroits…).
Il la questionne ardemment sur la veste que porte Diane Kruger dans un des derniers ELLE de cet été (où elle saute dans une rue, l’air euphorique et heureuse. Vous voyez ?! Un peu comme CELLE CI). En tweed blanc avec quelques note de noir. Je saisis la conversation au vol :
« C’est la collection précédente ».
« Et où pourrions nous trouver les modèles de l’ancienne collection »
« On ne les trouve pas »
Bon. Alors… Ca aussi c’est fait.
Déception visible. Cela ne nous empêche pas de regarder la « nouvelle » collection. On est là.
J’essaie une veste du même style, celle-ci toute blanche. En tweed comme j’adore tant.
(« Cette classe » pense-je. « C’est beau ». Même avec mon gros bidon, j’ai quand même l’air au top !)
SU-BLIME ! Je l’aime vraiment beaucoup. Avec un jean ou avec un pantalon serré, voir même je crois un legging cuir (si je retrouve une taille correcte !) se serait d’enfer !
Nous sommes tous les 2 conquis.
Là, je regarde l’étiquette
Et là…on change de monde…
La terre se retourne, mes yeux pensent avoir été maraboutés, la boutique se transforme, je crois même apercevoir dans le miroir un billet de loto gagnant qui danse, puis un lutin qui court… !
2 860 euros. C’est écrit. Là.
Je suis heureuse pour une seule raison : je crois que je viens de toucher du doigt ce que LUXE veut dire.
Vous savez ! C’est si simple d’écrire des post sur les défilés, de parler des dernières collections de Ford ou de critiquer les allures trop excentriques de Galliano !
Là : on est dans le concret du fantasmatique. Une expérience en soi !
Enfin ! LA rencontre : « Luxe ? Ah ! moi c’est S. Enchantée ! »
« Oui, oui, c’est ça. Je vais passer mon chemin. A bientôt sur le net, et au plaisir ! »
Je repose la veste.
« Elle est belle »
« Oui, et elle est très facile à assortir » ajoute la (nouvelle tortionnaire de) vendeuse.
« Certes. Oui (…) Merci ! » (Elle peut !)
Nous regardons autour. Je flashe sur un manteau absolument sublimissime.
Je regarde quand même. 4280 euros. La folie continue. La tête me tournerait presque….
Je repasse côté accessoires. Et ose encore demander « Où sont les Classiques et les 2.55 ».
La gentille vendeuse ouvre le placard aux merveilles. Mon 2ème prénom devient Ali Baba ! Surtout baba !
Je regarde et essaie le Classique noir matelassé - que je n’aurais sans doute jamais, je le sais désormais -. Je l'écoute attentivement me raconter l'anecdote de Lagerfeld qui a "déterré" le 2.55 (1955 et modèle N°2) qui est un succès. Très intéressant.
1980 euros. On serait presque dessus après le petit tour côté robe et cabans !
Pire : 420 euros la paire de chaussures bicolores ! Pfff… Trop facile ! Presque accessible au commun des mortels !
On regarde. Je bois encore quelques images… « Laissez moi rêver ». Il va être temps de s’éclipser, sans grand paquet blanc et ses doubles C…
« Au revoir » échangés et polis. On nous ouvre la porte. Air frais en vue. Nous sortons.
« Prends ta claque » !
Je ne pensais pas être tant déconnectée que cela des prix. Je pensais même, sur un coup de tête ou beaucoup de chance m’offrir une veste et un sac. Mais là… ?
En fait, j’avais lu il y a de cela quelques mois ou même année Inès (de la Fressange, oui, oui) dire qu’elle passerait certaines pièces à sa fille. Les plus belles. Les « intemporelles ».
J’avais alors moi-même rêvé de donner également à ma petiote quelques petits bijoux vestimentaires que j’aurais soignés et qu’elle saurait à nouveau aimer. Adapter, détourner, s’approprier !
Alors comme je vais avoir une fille, finalement. Pourquoi pas !
Hum. Je vois gentiment ce doux souhait d’éloigner.
Quoi que ? Sait on jamais, mouai. Le temps que ma jeune fille – qui tarde à sortir ! – ait l’âge de comprendre toutes ces subtilités. Pire ! D’ici qu’elle préfère les treillis et les polaires… (non. Mon dieu. S’il vous plait, tout de même, pas ça), j'ai le temps de devenir riche !
Main dans la main nous repartons vers Place Vendôme. Décidément pas refroidis !
Quelle aventure.
Allez ! Allons admirer les bagues Diorettes à 27 000 euros ! Ca va nous changer les idées !
Et on ira boire un chocolat chaud place St Honoré pour atterrir en douceur…
1 commentaire:
Excellent !! ca fait du bien de lire quelques lignes decallées sur ce monde si polissé!
;)
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